Est-ce parce que notre époque se sent déracinée qu’elle s’est prise d’une véritable passion pour les arbres ? Pour Sylvain Tesson, nous sommes les dépositaires d’une immense lignée humaine « dont l’obsession a d’abord été [...] de se protéger, de se spécifier, de se distinguer et de se séparer. Cette séparation s’est appelée la culture ». L’auteur de La Panthère des neiges écrit « à l’université des arbres ». Il préfère aux humains « la géographie, les bêtes, les phénomènes climatiques et cosmiques ». Interrogé par Sébastien
Lapaque, il s’émerveille de « la politesse de l’arbre, [...] sa capacité à ne pas opérer par frottement, à aller chercher sa part de lumière sans jamais toucher l’autre ».
L’arbre, un modèle de civilisation ? L’arbre, le meilleur de nous-mêmes ?