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MARIO BENEDETTI (Paso de los Toros, 1920-Montevideo, 2009), con laconismo, sutileza y brillantez nos vuelve a mostrar sus enormes cualidades poéticas, esta vez en el género del haiku. «El haiku es en sí mismo una unidad, un poema mínimo y no obstante completo. De ahí su visión instantánea, su condición de chispazo, a veces su toque de humor o de ironía. Basho dejó para la posteridad esta curiosa definición: Haiku es simplemente lo que está sucediendo en este lugar, en este momento.En mi caso particular, no he apelado a tópicos japoneses sino a mis propios vaivenes, inquietudes, paisajes y sentimientos, que después de todo no difieren demasiado de mis restantes obras de poesía. Encerrar en 17 sílabas (y además, con escisiones predeterminadas) una sensación, una duda, una opinión, un sentimiento, un paisaje, y hasta una breve anécdota, empezó siendo un juego. Pero de a poco uno va captando las nuevas posibilidades de la vieja estructura. Así la dificultad formal pasa a ser un aliciente y la brevedad una provocativa forma de síntesis.»