Une vocation française
« Robert Debré a vécu les Années folles à 18 ans. Il a jeté la robe de son père rabbin pour endosser les habits des caciques de la IIIe République.
Robert Debré ne fut pas seulement un grand pédiatre, le promoteur de la réforme hospitalo-universitaire, le récipiendaire d'un prix Nobel de la paix au titre de l'Unicef, le créateur du Centre international de l'enfance, le défenseur de la recherche biomédicale et de la santé publique, l'ambassadeur d'une solidarité française pour l'enfance déshéritée. Il ne fut pas seulement l'ami des poètes et des écrivains, de Charles Péguy à Paul Valéry, de l'abbé Mugnier à la princesse Bibesco. Robert Debré fut également le chef d'une famille républicaine dont les vocations multiples surent investir les sciences, les arts et la politique : mon père Olivier aimait peindre les couleurs de la Loire ; mon oncle Michel, par ses essais, lança la Ve République ; les cousins Schwartz apportèrent par les sciences leur contribution à ce que Robert Debré appelait la « maison Debré ». » P. D.
C'est la vocation indéfectiblement française d'un homme et de toute une famille que Patrice Debré restitue ici, avec le talent de l'écrivain, en une grande fresque d'histoire.