« La musique sera pour nous ce qu'elle a toujours été pour la jeunesse : un moyen de savoir qu'on n'est pas seul. »
Issu d'une famille populaire du Bronx, le jeune Richard Goldstein a pour modèle le Nouveau journalisme de Norman Mailer et Tom Wolfe. En 1966, il devient l'un des premiers critiques rock pour le Village Voice. Son style partial et engagé constitue sa marque, allant jusqu'à éreinter, à sa sortie, le Sgt. Pepper des Beatles ou d'autres icônes du rock. Jusqu'en 1969, il couvre l'actualité musicale, passant de longues périodes de travail et de défonce en compagnie de Brian Wilson des Beach Boys, du Grateful Dead ou encore des Doors lors de l'enregistrement d'un de leurs disques.
La mort de Janis Joplin en octobre 1970 marque la fin de sa croyance dans le potentiel révolutionnaire du rock'n'roll. Il se tourne alors vers des sujets plus politiques - droits des minorités, noire et homosexuelle en particulier - allant de pair avec son choix d'assumer complètement son homosexualité. Il est proche de la Factory d'Andy Warhol, puis des Black Panthers et des Yippies, l'organisation d'Abbie Hoffman et Jerry Rubin, tentative iconoclaste de diffuser des idées d'extrême gauche dans les États-Unis de Nixon.
Dans ces mémoires, Richard Goldstein dresse un portrait depuis l'intérieur de l'Amérique contestataire, de ses rêves et de ses désillusions, avec humour et lucidité.