« J'ai au moment d'écrire ces lignes deux ans de plus que n'en a vécu Roland Barthes. Etrange constat, se dira-t-on, mais qui m'offre une façon de dire, d'éprouver à nouveau ce qu'il y eut de prématuré dans sa disparition, et combien sa présence reste vive pour moi comme pour tant d'autres. De nous situer aussi sur l'échelle du Temps : les quelque dizaines d'années qui nous séparaient se sont évanouies, et j'en suis au point où les états, les humeurs, les passions, qui sont celles de l'entrée dans la vieillesse, qu'il traversait au moment de notre amitié et que je ne considérais alors que de loin, sont désormais les miens »
Patrick Mauriès