Chez Chardonne, l'amour c'est l'amour conjugal. Un thème somme toute affreusement vulgaire. Or, « vu au microscope, l'amour est un pullulement d'erreurs, de faux pas, de désaccords... ». Rien de moins romanesque en apparence que le bonheur, sauf si c'est « un bonheur traversé de fièvres qui ressembleraient à de la souffrance, sans quoi le bonheur ne serait que la mort. Cet état de vibration, c'est la vie ». Et la vie a besoin d'un témoin. Chardonne est ce témoin exemplaire, à la fois narrateur et voyeur.