Aujourd'hui, Rome est moins le lieu d'une extinction que d'une décomposition. Au coeur de son naufrage, la ville paraît avoir, comme nombre de ses habitants, le visage tranquille de ceux qui n'ont cure du désastre et n'en veulent rien savoir. À Rome, l'essentiel est qu'il fasse beau, que la macchina puisse nous sortir le samedi soir, qu'elle nous mène à la plage dès l'approche de l'été : la vie s'y consume sans extase ni nostalgie, dans l'indifférence générale envers les signes avant-coureurs de la barbarie qui vient.
J.L.