
La levée des excommunications des évêques consacrés illégitimement par
Mgr Lefebvre a, hélas, été mise au second plan par la révélation tonitruante
du négationnisme de l'un d'entre eux. Journaliste et écrivain, fin connaisseur
de l'histoire de l'Église contemporaine, l'auteur de ce petit opuscule apporte
des éléments sur le schisme lefebvriste et les moyens que Benoît XVI, après
ses prédécesseurs, met en place pour tenter de le réduire.
Contrairement au cliché répandu, ce n'est pas dans l'Action française qu'il faut
chercher les explications de l'attitude de Mgr Lefebvre, mais dans sa formation
romaine dans les années 20 dominée par le thomisme décadent de Mgr Billot.
Voilà des révélations capitales qui font davantage entrer le lecteur dans la
psychologie de cet ancien évêque missionnaire, qui fut un des supérieurs
vénérés de la congrégation du Saint-Esprit, avant d'être archevêque de Dakar.
Présent à Vatican II, il fait partie de l'aile conservatrice qui, faute, en particulier,
d'une juste conception de la Tradition, a fini par s'arc-bouter contre le Concile,
alors qu'il en avait signé quasi tous les documents. La rupture entre la Fraternité
saint-Pie X et le Saint-Siège est bien plus qu'une préférence liturgique ou une
vision du sacerdoce catholique.
Tout en montrant les points de divergence, Gérard Leclerc prend le temps de
réfléchir, de rencontrer, d'écouter les lefebvristes, d'indiquer les impasses mais
aussi les retrouvailles toujours possibles dans le cadre de la Congrégation pour
la doctrine de la foi...
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