Dans la Rome ancienne, la honte constituait un outil efficace de contrôle des comportements. Phénomène social, moyen idéologique, objet intellectuel, elle offre une voie d’accès privilégiée aux mentalités et aux modes de pensée romains.
Mais tout en se présentant aux modernes à travers le prisme trompeur d’une désignation uniforme, la honte recouvrait des réalités, des pratiques et des fonctions diverses : tantôt formalisée par les études savantes ou exploitée dans des œuvres littéraires, tantôt subie ou infligée dans la vie quotidienne ou sur la scène politique.
D’un domaine à l’autre, d’une époque à l’autre, ce volume interroge l’unité de la notion sur le temps long de l’histoire romaine. Entre extériorité et intériorité, pensée réflexive ou expérience formalisée, l’idée d’une honte proprement romaine est ici mise à l’épreuve.
Textes édités par Renaud Alexandre, Charles Guérin et Mathieu Jacotot