Un homme de son temps, et de tous les temps :
une présence vivante et fraternelle dans le monde
de l'islam. En Inde, en Afghanistan, en Iran, ses
poèmes sont psalmodiés par les foules lors des
pèlerinages ; dans le plus humble village turc, sa
mémoire est vénérée. Durant des siècles, des disciples
en quantité, nombre de «monastères», des
enseignements se sont réclamés de lui. Reconnu
par les Occidentaux comme l'un des plus grands
poètes mystiques et par les musulmans comme
ne le cédant qu'au Coran... Mais surtout, porteur
d'un message d'une brûlante actualité, un message
fondé sur l'expérience vécue, celle des misères
de son époque, de la violence subie, de l'assassinat
de son maître spirituel, aimé plus que lui-même.
Tel fut et demeure le Persan Djalâl-od-Dîn
Rûmî (1207-1273), dit simplement Rûmî, poète
immense, génie du soufisme, fondateur de l'ordre
des Derviches tourneurs.