Le marché du luxe est évalué à environ 300 milliards de dollars par an ; on estime que celui des pauvres oscille entre 5 000 et 13 000 milliards de dollars par an. Bienvenue dans le monde du business social ! Le business social ? C’est nouveau, ça vient des Etats-Unis, et ce n’est pas très social. Une date ? Depuis l’an 2000. L’objectif ? Appliquer les méthodes de la grande entreprise aux activités sociales. Des moyens ? La start-up sociale, la théorie dite "bottom of the pyramid", et l’art de détourner le sens des mots qui ont un sens (émancipation, environnement, écosystème, alternative, coopération, etc.). Un risque ? La mort du lien social. Une conséquence ? L’augmentation de la fortune des plus riches et l’accroissement des inégalités sociales.
Partant d’une question : pourquoi ceux qui ont le plus contribué à casser l’économie réelle sont-ils ceux qui, quelques années après, prétendent résoudre la question sociale, ce livre ne critique évidemment pas la sincérité des projets des start-ups sociales, mais nous alerte sur l’un des nouveaux visages du capitalisme et nous éclaire pour que nous ne participions pas involontairement à une idéologie que nous réprouvons profondément.