Russie et asie centrale à la croisée des chemins
Des survivances soviétiques à l'épreuve de la mondialisation
La Russie et l'Asie centrale se trouvent à une croisée des chemins : l'alliance entre Moscou et le Kazakhstan traverse une zone de turbulences inédite ; le Kirghizstan et le Tadjikistan constituent des sources d'inquiétudes sécuritaires et économiques renouvelées ; l'Ouzbékistan et le Turkménistan, apôtres du cavalier seul, montrent des signes de dégel.
La mondialisation a ouvert ces pays au monde, avec son lot de promesses et d'incertitudes. Si la Russie, pour maintenir son influence dans une région quelle a longtemps dominée, affirme son ascendant sur les plans militaire (OTSC), politique (OCS) et économique (UEEA), de nouveaux enjeux s'imposent : comment les canaux préférentiels d'échanges et de communication russo-centrasiatiques s'adaptent-ils ? De même, les « survivances » de l'ère soviétique font- elles toujours sens au regard des défis de ce début de XXIe siècle et des trajectoires propres à chacune des Républiques d'Asie centrale ? Enfin, la crise du coronavirus peut-elle redéfinir les rapports de force dans la région ?