Jusqu'à la fin du Moyen Âge, saint Joseph n'était honoré d'aucune fête spécifique, d'aucun
culte particulier ni de dévotion publique connue. Pourtant, il reçut de Dieu une mission
exceptionnelle : être l'époux de la Vierge Marie en gardant la vertu de chasteté et devenir par
là même le père adoptif de celui qui devait se révéler le Messie, Fils de Dieu, Jésus.
Or, dans toute famille humaine, le père tient ultimement sa paternité de Dieu qui se fait
connaître comme «Père».
L'Église est un Corps institué par le Christ où la doctrine et les dévotions s'explicitent au
fil des siècles. Au début de l'époque moderne, saint Joseph sort de l'effacement où il semble
avoir été tenu par la dévotion, malgré son rôle d'époux et de père, souligné dans les Évangiles,
et reçoit alors l'hommage d'un culte spécifique. L'Église propose à l'attention des
fidèles le saint qui, par excellence, montre une paternité reçue de Dieu.
Saint Joseph est aussi l'aboutissement de toute une lignée généalogique, révélatrice de cette
véritable paternité, issue de l'Ancien Testament à travers le patriarche Jacob, son fils Joseph
mais aussi d'une lignée de «figures» comme Moïse et David. Par ailleurs, l'Église propose
la méditation sur plusieurs autres vertus du saint : modèle des travailleurs, patron de la
bonne mort, patron de l'Église universelle, etc.
Rôles et vertus admirablement illustrés par des artistes qui ont mis leur art au service de la
foi et qui ont ainsi largement contribué à faire connaître et aimer saint Joseph.