Un virus foudroyant envenime le monde : la MOB, la rage mobile, qui transforme les hommes en zombies. Dans les lendemains apocalyptiques du feu nucléaire, seul le Japon a survécu. Aux marches ouest de ce nouvel empire despotique, l’île de Sakhaline reste l’éternelle terre de bagne peinte en son temps par Tchekhov. La mort est son industrie. Réfugiés chinois et coréens y sont relégués. C’est là que débarque la jeune Lilas, russo-japonaise, pour une mission de recherche en futurologie appliquée : « l’art de coopérer avec après-demain ». Elle se voit bientôt flanquée d’Artiom, soldat d’élite. Mais de tremblement de terre en insurrection, d’épidémie en débandade, d’attaque chimique en razzia, le voyage d’étude se transforme en une longue course à travers l’île dans un climat de désespoir triomphant.
S’inspirant de la prose carcérale classique, de l’esthétique des thrillers hong-kongais, du style des carnets de voyage de Tchekhov ou encore de La Route de Cormac McCarthy, Sakhaline fait exploser le genre post-apocalyptique classique.