Salazar est mort il y a cinquante ans. Mais le salazarisme lui a survécu. Pas seulement jusqu'au 25 avril 1974 et la révolution des OEillets. Mais ici et maintenant, accastillé au navire d'une modernité qui se plaît à voir resurgir les fantômes du passé.
Alors, fasciste le salazarisme ? Cette question n'a cessé de provoquer débats et controverses depuis des décennies. Pour beaucoup, le Portugal de Salazar reste bien un régime fasciste. Tout en se gardant bien d'en donner une définition. Mais cette logique classificatoire a montré elle aussi ses limites. L'aporie du débat sur la nature politique du régime salazariste ne pourra être levée que par le biais d'un renouveau impulsé par l'histoire sociale.
En l'état, réédité dans sa version d'origine rédigée il y a 25 ans, agrémentée d'une bibliographie actualisée et d'une postface inédite faisant le point des recherches, cet ouvrage fait figure de « pièce à conviction » à verser au dossier.