Dali, Désirs inassouvis, du purisme au surréalisme, 1925-1935 redonne à Dali sa place centrale dans l'histoire du mouvement surréaliste autour du second manifeste de 1929.
Arrivé à Paris en avril 1929 pour tourner Un Chien andalou, il est encensé en novembre dans le catalogue de sa première exposition par André Breton. Celui-ci est prêt à tout pour arracher ce nouveau Rimbaud de 25 ans à l'influence de Georges Bataille. Avec Eluard il fait l'éloge dès 1930 de La Femme visible, premier écrit où Dali oppose l'expérience paranoïaque à l'automatisme bretonnien.
Du purisme des années vingt sous le signe de Le Corbusier au surréalisme sous l'égide de Gaudi se dessine l'itinéraire d'un artiste dont le rôle révolutionnaire a été par la suite occulté, aussi bien par lui-même que par les surréalistes orthodoxes qui ne lui ont jamais pardonné sa trahison de 1940. Prenant acte de la recherche biographique et critique internationale la plus récente, Désirs inassouvis retrouve en Dali un des acteurs les plus intransigeants de la révolution surréaliste.