Cécile Guivarch, « la petite fille aux questions », sonde encore une fois la mémoire familiale. Entre les questions sur sa langue, ses langues, la française et l'espagnole, la paternelle et la maternelle, elle évoque un secret de famille, un grand-père inconnu puisque le grand-père qu'elle a toujours connu n'est pas son grand-père. Le vrai c'était un autre, exilé, qui n'est jamais revenu. Elle pleure cet absent-là et s'adresse à lui pour lui redonner chair. Elle pose les questions à travers les époques troublées de la guerre, de la faim, de la pauvreté, des choix politiques de ceux qui gouvernent et manipulent les peuples.
Elle écrit l'énigme de ces temps retrouvés dans cette histoire passée qui lui arrive par les révélations de sa mère. Elle écrit l'invention du souvenir en poèmes courts et denses pour l'abuelo, entrecoupés de souvenirs d'enfance en petites proses simples et familières. (Extrait de la préface de Luce Guilbaud)