Samuel a vingt-trois ans, il est en prison, il a déclenché sept
incendies et tourne en rond dans sa cellule. Il regarde la neige
tomber sans cesse. Il répond aux questions des psychologues
et des avocats. Dans son passé, le vide des mots et les raisons
comme un mur blanc. Dehors, Carlo, ayant tout perdu dans un
incendie, a commencé à écrire de longues lettres à Samuel pour
essayer de comprendre son geste. Mais il finit par lui raconter
sa vie, entrevoyant en lui le fils qu'il n'a pas su accepter et dont il
commence à ressentir le manque.
Alors que le monde se manifeste à traversées catastrophes
- éruptions, cyclones, incendies -, entre celui qui brûle et celui qui
a été brûlé un dialogue s'établit qui, de silences en accélérations
brusques, entraîne le lecteur dans une réflexion poignante sur
l'homosexualité, la culpabilité et le pardon.
Publié en 2007 en italien (sous le titre Grisù), Sans peau a été
traduit et adapté en français par l'auteur lui-même.