Notre planète est malade, très malade : dérèglement
du climat, pollution de l'air et de l'eau, épuisement
des sols, disparition d'innombrables espèces animales
et végétales... Les signaux d'alerte ont beau clignoter,
ils rencontrent une incrédulité quasi générale. Comme
si le caractère inédit de ces phénomènes échappait à
l'entendement commun et à la lecture des dirigeants
politiques.
La cause de ce déni ? L'idéologie productiviste :
indifférence à la nature, primauté de l'économique sur
toute autre considération - fût-elle environnementale,
sociale ou politique -, mais aussi dimension démiurgique
de la technologie. C'est ainsi qu'à l'échelon
international toutes les négociations environnementales
- décrites de l'intérieur par les auteurs, qui en
relatent les faux espoirs et les ambiguïtés perverses -
semblent détournées dans le sens des intérêts du
marché et des sociétés industrielles.
C'est un cri d'alarme que poussent Yves Cochet et
Agnès Sinaï : il est plus qu'urgent de prendre conscience
de la menace qui pèse sur notre planète, et donc sur
nous tous, et d'agir en adoptant une attitude de
responsabilité écologique.