Ce livre reprend l'intitulé du programme 2016 de l'ENS, et répond très précisément aux
attentes des candidats et de leurs formateurs, peu habitués à des sujets d'histoire des
sciences. Cet ouvrage pourra également être utile aux étudiants des universités, puisque
l'histoire et la philosophie des sciences sont désormais inscrites au programme des
concours de l'enseignement.
Cet ouvrage traite des divers modes d'insertion des sciences de la nature, un domaine
encore assez neuf à l'époque des Lumières, dans l'ensemble de la société, que ce soit sous
ses aspects économiques, politiques, religieux, sociétaux, artistiques, etc. Les multiples
interactions sont explorées dans la comparaison entre deux pays très différents : la France
monarchique, où l'État exerce une tutelle majeure dans les institutions scientifiques qui
jouent un rôle central dans le financement et le pilotage de la recherche ; et l'Angleterre,
pays beaucoup plus libéral, où le secteur privé occupe une place dominante dans l'organisation
des sciences. Deux changements structurels essentiels de l'époque contemporaine
trouvent leurs racines dans ces milieux en pleine mutation : la Révolution de 1789 et la
révolution industrielle. Sans oublier les principaux découvreurs de cette époque (Newton,
Watt, Buffon, Lavoisier, etc.), ainsi que leurs innovations, le livre décortique les différents
contacts entre ces facteurs de changement et le contexte dans lequel ils s'insèrent (essor
de l'activité, débats philosophiques des Lumières, franc-maçonnerie, etc.).
Parmi de multiples exemples, présentés avec l'appui de textes originaux analysés, le
lecteur (re)découvrira par exemple le roi qui souhaita en vain qu'une planète porte son
nom, l'explorateur qui partit si longtemps qu'il fut passé pour mort, le naturaliste qui
importa le chocolat en Europe, ceux qui collectionnaient des concrétions digestives ou
encore l'astronome qui fit brûler les livres contenant ses observations...