Laissant les esprits chagrins regretter l'hypothétique âge d'or où la linguistique pilotait les sciences humaines, les contributeurs du présent volume témoignent de l'importance croissante des sciences du langage hors de l'université, notamment aux plans culturel, politique, social et économique.
Après deux colloques au cours desquels les linguistes s'interrogeaient sur leurs activités (Mais que font les linguistes ? Paris, L'Harmattan, 2005) ou sur la place de la linguistique dans les sciences humaines (Sciences du langage et sciences de l'homme, Limoges, Lambert-Lucas, 2007), il a semblé opportun d'élargir le cercle en situant les sciences du langage par rapport aux demandes sociales qui leur sont adressées, thème du colloque qui s'est tenu à l'École Normale Supérieure de la rue d'Ulm à Paris le 5 décembre 2007.
En est issu ce volume d'actes qui illustre la vitalité des sciences du langage dans des domaines aussi divers que la publicité, les médias, la communication et la documentation, mais aussi en matière de santé, de gestion, de réinsertion sociale et d'administration. La Table Ronde finale fait le point en cinq interventions sur les évolutions récentes de la linguistique universitaire en regard du marché du travail.