Depuis toujours la gauche préfère un désordre à une injustice.
«Nous, à droite, quand on attrape un délinquant, on est content. La gauche, elle, est malheureuse.» C'est ainsi que Charles Pasqua définit la principale différence entre la gauche et la droite...
En tardant à prendre la mesure des souffrances engendrées, surtout dans les quartiers défavorisés, par la montée de l'insécurité, les socialistes ont cependant trahi ce qu'ils appelaient avec emphase, en 1981, le «peuple de gauche».
La réalité s'est vengée. Elle est cruelle pour la gauche gouvernementale : au moment de voter, les couches populaires se détournent d'elle. La vraie trahison de la gauche est là : elle est en passe de devenir le parti des couches moyennes. Le parti des «bobos» !
Aujourd'hui, pour reconquérir leur électorat, les partis de gauche n'ont plus qu'une seule voie : devenir sécuritaires. Sans démagogie. Et sans faux-fuyant.
Ecrit par un journaliste de gauche, cet essai très politiquement incorrect bouscule les idées reçues.