Treize nouvelles, écrites à Tours, et dont la plupart évoquent
la ville en arrière-plan, déclinent, chaque fois différente, une
situation de séparation, de rupture : couples en déliquescence,
amants en mal de mots, mère et fils en souffrance... Explorant ces
situations a priori banales, mais qui basculent, peu à peu, dans
l'inattendu, ces textes disent l'amertume du bonheur, les amours
blessées, les sanglots sans larmes, la difficulté d'être qui fait tout
l'être... «Nous ne vivons que de séparations», écrit l'auteur dans
sa préface, posant sa phrase comme un postulat.
Séparations autour desquelles cependant nous nous (re)
construisons. Car il nous faut continuer à vivre. Malgré tout.
Enfin, l'humour diffus, presque partout présent, qui imprègne
cette écriture, la dédramatisant souvent, y ajoute la justesse d'une
émotion qu'elle distille avec pudeur.