Septième art : du sens pour l'esprit
Le septième art est l'objet d'une incroyable confusion, résultant de deux attitudes opposées, mythification publique et études savantes. Elles se rejoignent dans la banalisation de l'art, dont la science officielle censure les fondements spirituels : commode cécité se légitimant dans une approche positiviste, qui consiste à privilégier le seul niveau fonctionnel du langage, en prenant pour modèle, notamment, la linguistique. Une voie féconde s'offre dans la notion d'écriture cinématographique, quitte à constater ici encore les échecs. C'est en général de la logique de la représentation dont on ne parvient pas à se dépêtrer. Le présent essai tente, par une rencontre du signifiant et de l'écriture, d'opérer le déplacement nécessaire pour une réévaluation du cinéma artistique qui soit à la mesure de la place fondamentale de l'art dans l'aventure humaine.