Dans la mesure où le discours est toujours déjà dépassé, l'ineffable éprouvé par-delà le dépassement, le silence originaire diffère-t-il du silence de ce qui n'a pas encore été dit ? L'ineffable est-il exprimable parce qu'il suscite un exprimant au-dessous de lui ? Cet exprimant doit-il être de nature poétique ? Et pourquoi l'expérience mystique aurait-elle besoin d'une mise en forme littéraire qui viendrait la dénaturer ? On le voit, l'ignorance s'éprend d'elle-même quand tout l'interroge.
Ainsi naît la mystique.