Vidocq, Albertine Sarrazin, Spaggiari, Mesrine, Nadine Vaujour, Antonio Ferrara, Redoine Faïd et d'autres moins starisés... Voici une autre histoire de la justice : celle qui s'écrit à travers les évasions, parfois rocambolesques, parfois désespérées, de ces hommes et de ces femmes qui, de tout temps, ont refusé de se soumettre à l'enfermement.
Derrière chaque évasion se cache une histoire humaine, et donc unique. Mais toutes témoignent d'une facette du système carcéral à une époque donnée et permettent de décrypter son évolution depuis la réforme pénale de 1791 qui supprimait - dans un grand élan révolutionnaire - les châtiments corporels au profit de la privation de liberté.
De la prison modèle en passant par les maisons de correction ou les bagnes, c'est à l'institution même que s'intéresse cet ouvrage, retraçant le débat qui a fait de l'enfermement le principal moyen de châtiment. On y retrouve la morale du Second Empire, l'utopie de la Troisième République, l'humanisme de la franc-maçonnerie, l'implacabilité des temps modernes. Au nom de l'ordre établi...
On s'est toujours évadé. Et pourtant, les évadés sont toujours repris. Simple question de temps, le pouvoir ne supportant pas le camouflet d'une évasion. Alors pourquoi le font-ils ? Qu'espèrent- ils de ces folles cavales ? Que nous disent-ils de notre justice ?