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Was war das für eine Zeit, damals, in den 1960er Jahren, als alles noch unter einem grauen Schleier lag? Uns Jungen gingen die alten Autoritäten auf den Sack. Lehrer zogen uns noch an Haaren und Ohren. Die Eltern sprachen nicht über Sex. Die Zeitungen berichteten von Bombenteppichen über Vietnam im Namen der Demokratie. Wir hatten das Gefühl, von allen belogen zu werden. Eine heuchlerische, verkorkste Gesellschaft. Eine lieblose, prüde Gesellschaft. Die Alten waren zu feige gewesen, sich gegen Hitler zu wehren. Jetzt schoben sie alles auf ihn: Er – er allein – hatte den Krieg gemacht. Er allein hatte die Juden vergast. Und so weiter. Welch eine Lüge. Wollten uns unsere Alten verarschen?
Für uns wurde der Aufbruch eine Frage des inneren Überlebens. Wir wurden rebellisch und hofften auf die Befreiung durch die "sexuelle Revolution": Make Love – Not War. Und: Wer zwei Mal mit derselben pennt, gehört schon zum Establishment. Wir wurden politisch: Amis raus aus USA, Winnetou ist wieder da! Bier und Hanf gehör'n zum Kampf! Und wir wurden antiautoritär und unausstehlich: Für die Abschaffung des Alltags! Gemeinsam sind wir unausstehlich! Im Bett zart – gegen Bullen hart!
Aber unsere Hoffnung starb nicht. Unsere Visionen erreichten Blüten. Unsere Illusionen kämpften mit der Realität. Wir hofften und bangten. Und dann kam Willi Brandt und wollte mehr Demokratie wagen. Und dann kam Karin und wollte mehr Liebe wagen. Es waren sexy Zeiten.