Longtemps déconsidérée, l'architecture de l'époque élisabéthaine (1560-1620) s'inscrit dans un contexte général dominé par des concepts architectoniques. En effet, contrairement à la Renaissance italienne, la Renaissance anglaise est marquée par l'oscillation entre des pôles apparemment antithétiques, entre ordre et tentation du chaos. À partir de l'analyse de quelques pièces de William Shakespeare, cette étude se propose d'examiner les liens unissant son théâtre à cette architecture si particulière. En questionnant les idéaux humanistes, il pose sans cesse la question de la forme sans jamais prétendre y répondre, mais en proposant une multitude de points de vue qui, par la force de son génie poétique, font naître la vision d'une architecture de la mouvance.