Raconter Freud, au jour le jour, entre feu et cendre, bonheur et souffrance ; peindre, sur le vif, le petit Juif errant dans la maison natale de Freiberg, puis, chez lui, à Vienne ; camper le jeune ambitieux au lycée, à l'Université, puis dans son cabinet médical, où il découvre l'Inconscient et invente la psychanalyse... Écrire l'histoire affective et intellectuelle d'un créateur qui se veut au-delà de Goethe et de Nietzsche, mais aussi de Darwin et de Charcot ; préciser ses enjeux et décrire ses combats, ses alliances et ses ruptures ; montrer comment il ouvre son esprit aux pulsions de vie, puis de mort ; dire sa judéité, son combat contre l'antisémitisme, contre la maladie, et sa mort... Voici quelques traits majeurs de cette première biographie psychanalytique de Freud.
Soixante-dix ans après sa mort, cette vaste enquête qui croise les souvenirs, les lettres, les archives, les textes autobiographiques, les biographies de nombreux auteurs et toute l'oeuvre publiée à ce jour, fait tomber les clichés. Elle tient compte de nombreuses informations et documents que les précédents biographes n'avaient pas exploités...
Dans cette biographie, chaque article, chaque essai de l'oeuvre de Freud est situé dans la structure de sens qui domine sa vie affective et intellectuelle, au moment où il l'écrit, ce qui la fait apparaître comme une création accompagnée d'une auto-interprétation, comme un roman psychanalytique à visée universelle. Dans le même temps, l'ensemble de ses écrits est relu comme une anticipation et une construction des principales questions de notre temps qui vont de l'avenir de la mémoire à la maîtrise de la technique, en passant par la division intérieure de l'individu, l'avenir de la sexualité et de la mort, la protection de la petite enfance et la survie de l'espèce humaine.