Si la vue vaut d'être vécue propose une dizaine d'histoires d'images : de la toute première photographie prise par Nicéphore Niépce à un cliché volé de Britney Spears, en passant par un nu d'Henri Cartier-Bresson, des images anonymes et quelques oeuvres contemporaines. Au fil de cet ouvrage, où le plaisir du texte affleure à chaque page, il est question d'une Bible vicieuse, de pilules aphrodisiaques, d'un inventeur de parachute, de momies immobiles et de fantômes de guillotinés. Au prétexte de confondre la vie et la vue, Clément Chéroux offre un récit unique de son expérience des images. Avec une érudition volontiers moqueuse et jubilatoire, il explique pourquoi, depuis près de trois décennies, il passe le plus clair de son temps à chercher, regarder, partager des photographies, à parler, lire ou écrire sur ce genre si particulier d'enregistrement du monde. Il raconte la découverte d'images qui ont eu pour lui l'effet d'un tremblement de terre. Il interroge les symptômes de ce qu'il décrit comme une forme non bénigne d'épistémophilie photographique.