
Le 6 avril 1994, le tir d'un missile SAM 16 cause l'explosion d'un
avion Falcon 50, ayant appartenu au président François Mitterrand,
et tue deux chefs d'Etat africains, leurs collaborateurs et trois
Français à l'aéroport du Rwanda.
A la suite de cet attentat terroriste, un effroyable massacre et une
catastrophe humanitaire plongent l'Afrique centrale dans l'horreur
et le chaos. Quelques mois plus tard, le Conseil de Sécurité des
Nations Unies crée un Tribunal Pénal International pour juger les
responsables de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité
au Rwanda. Dès le début des procès, le dossier de l'attentat est
brutalement écarté par le procureur Louise Arbour. Il ne sera plus
ouvert par son successeur Carla del Ponte.
Pourquoi cet avion abattu, qui a déclenché le génocide, est-il ignoré,
rangé et classé sans suite, dans les tiroirs du Tribunal, près de dix
ans après les faits ? Pourquoi, à ce jour, aucun criminel tutsi n'est
poursuivi par la justice alors que plusieurs milliers de hutu croupissent
en prison depuis quatre à six ans sans jugement ? Pourquoi
l'actuel président du Rwanda, le dictateur Paul Kagame, soupçonné
d'être l'auteur de cet acte terroriste, menace-t-il la France et le juge
Jean-Louis Bruguière, chargé de l'enquête sur cet attentat ?
Pour comprendre les contradictions de la lutte contre le terrorisme,
la montée du mensonge d'Etat et les liens que des terroristes ont
parfois avec l'Occident, plusieurs experts, diplomates, hauts fonctionnaires
de l'ONU, journalistes d'enquêtes et avocats ont décidé de
rompre la loi du silence.
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