Simon Leys
Navigateur entre les mondes
Les Habits neufs du président Mao (1971) et Ombres chinoises (1974) firent la célébrité de Simon Leys. À contre-courant d'une époque dominée par la Révolution culturelle et le mouvement de Mai 68, il y dénonçait le premier les horreurs du maoïsme.
Mais Leys ne fut pas qu'un pamphlétaire. Historien d'art formé auprès de maîtres chinois, il aurait voulu devenir peintre et signa, sous le nom de Pierre Ryckmans, des textes de sinologie classique qui firent date. Il fut en outre critique littéraire, essayiste et écrivain dans trois mondes linguistiques différents : quand il commença à publier en anglais, il était déjà un auteur de langues française et chinoise.
Simon Leys entretint dès l'adolescence une passion dévorante pour la mer. Navigateur sur les océans comme entre les pays - la Belgique où il naquit et étudia, la France où il fut édité, l'Australie où il s'établit et enseigna, la Chine où il a puisé sa « nourriture de vie » -, Leys le fut également entre les cultures.
Cette première biographie de Simon Leys s'appuie sur une abondante correspondance avec lui et des écrits inédits.