Je me souvins d'un oiseau
appelé roc, dont j'avais souvent
ouï parler aux matelots, et je
conçus que la grosse boule que
j'avais tant admirée devait être
un oeuf de cet oiseau. En effet,
il s'abattit et se posa dessus,
comme pour le couver. En le
voyant venir, je m'étais serré
fort près de l'oeuf, de sorte que
j'eus devant moi un des pieds
de l'oiseau, et ce pied était aussi
gros qu'un gros tronc d'arbre.
Je m'y attachai fortement avec
la toile dont mon turban était
environné, dans l'espérance que
le roc, lorsqu'il reprendrait son
vol le lendemain, m'emporterait
hors de cette île déserte.