En 1966, le leader des Beach Boys, Brian Wilson, qui vient de révolutionner la pop avec le single « Good Vibrations », imagine Smile, une saga mêlant l'histoire de l'Amérique à l'évocation du cycle de la vie et des éléments. Sa quête échoue dans une frénésie de drogues, de rivalités et de rêves inaboutis, sur fond de magie noire et de mauvaises vibrations. Smile est mort mais va pourtant ressusciter pendant plus d'un demi-siècle, distillé ou repris sur d'autres albums, piraté et fantasmé, devenu une légende et une inspiration. Il fascine des générations de journalistes, devenant un des trésors cachés de la presse rock naissante. Il circule sous le manteau, en cassette comme en MP3, et des fans entreprennent de le parachever. Son créateur le réenregistre lui-même, en 2004, avant qu'un coffret de sessions ne finisse par sortir officiellement en 2011.
Smile, la symphonie inachevée des Beach Boys raconte l'épopée de Brian Wilson et des Beach Boys, une histoire de la pop et de l'Amérique, mais analyse aussi notre rapport intime à la musique et notre quête de l'inaccessible. Jean-Marie Pottier explore cette saga foisonnante à l'aide des archives de l'époque et de plusieurs dizaines d'entretiens.