Un manuscrit que l'on croyait perdu, l'oeuvre magistrale de toute
une vie, le portrait d'un Socrate humain, spontané et passionné
qui, entouré des bruits de la Cité, inaugure un nouveau
genre de vie : le grand texte inédit d'Albert Thibaudet sur le père fondateur
de la philosophie occidentale bouscule bien des idées reçues.
Thibaudet nous propose un Socrate qui lui ressemble beaucoup,
nullement dogmatique, familier et savant. Ce qui le retient, c'est la
parole d'un Socrate immédiat et changeant qui se réalise dans un
constant échange vivant.
Une étude passionnante qui, au-delà de la quête du «Socrate
réel», vaut par les vues d'ensemble portées sur la philosophie - des
présocratiques à Bergson -, par les parallèles établis entre Socrate et
Euripide, entre les tragiques et les politiques, entre la philosophie et
la sculpture grecques, entre l'Ulysse d'Homère et le Socrate de
Platon. En ce sens, Thibaudet s'inscrit dans «la marche normale de
l'induction socratique qui, écrit-il, est de constater des similitudes,
d'aller du semblable au semblable».