Ce livre montre et surtout rappelle deux phrases totalement opposées de la politique française à l'égard d'Israël.
La première met en valeur des hommes politiques français de la IVe République, issus de la Résistance, qui furent des soutiens actifs pour ce jeune État menacé dans son existence. À la question posée par un grand dirigeant israélien concernant l'aide fournie par la France : « En échange de quoi ? », la France, par l'intermédiaire de ces personnalités, répondait : « En échange de rien. » Et, c'est ainsi que, de 1948 à 1958, François Mitterrand, Guy Mollet, Maurice Bourgès-Maunoury, Henri Caillavet, Paul Ramadier et bien d'autres agirent en accord avec la sensibilité alors pro-israélienne d'une grande partie de l'opinion publique, toutes classes sociales confondues. En témoigne notamment le soutien des dockers, des syndicats, et du peuple de Sète et de Port-de-Bouc dans l'épisode de l'Exodus. Avec la Ve République, un virage est pris, en particulier après la guerre des Six Jours en 1967, avec une politique, initiée par de Gaulle et poursuivie par Pompidou, Giscard d'Estaing ou Chirac, de retour à la fameuse politique arabe du Quai d'Orsay et d'abandon pur et simple de l'alliance avec Israël, ce virage étant toutefois pondéré par la visite en Israël de François Mitterrand, premier président de la République à se rendre dans ce pays. Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, autoproclamé « ami d'Israël », un certain flou règne en raison de la vente de centrales nucléaires à des pays arabes.
Cet ouvrage met aussi en valeur des personnalités israéliennes : David Ben Gourion, fondateur de l'État, un géant de la politique ; Shimon Peres, prix Nobel de la paix ; Moshe Dayan, le général borgne.