Soliloques de l'exil
Ces Soliloques détaillent, avec force fantaisie, les méditations libres, morales et mordantes d'un écrivain retiré (provisoirement. ..) dans un hôtel au bord du lac Léman.
Dans cette narration désinvolte et rieuse, riche d'aventures et de rencontres, on croisera ainsi plusieurs fantômes chers à l'univers culturel de Samuel Brussell : Federico Fellini, en qui l'auteur reconnaît son enfance nomade au contact des gens du cirque et du voyage ; Éric Rohmer, aux prises avec la beauté entre deux pots de confiture maison dans la cuisine d'une ferme genevoise ; le poète russe Edichka Limonov, enfin échappé du roman de son hagiographe parisien ; le facétieux James Boswell, qui obtient les faveurs de la maîtresse de Rousseau ; le comique Stéphane Hessel, canonisé avec les honneurs militaires... sans oublier Sholem Aleichem qui, d'une fable, envoie au diable le trop prétentieux Darwin.
Et, comme au théâtre, les décors changent avec les scènes : on erre dans le grand bazar oriental de Golders Green à Londres, on respire l'air frais du Gornergrat à Zermatt, on converse sur la révolution en compagnie du chat Tchorny à Paris et, dans une auberge du Zürichberg, d'une fenêtre ouverte sur le zoo, une écrivaine zurichoise s'exerce au cri d'un paon en émoi...