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Es ist weithin unbestritten, daß Gustav Freytags (1816–1895) Kaufmannsroman "Soll und Haben" eine der schönsten Leistungen in der Reihe realistischer bürgerlicher Zeitromane des 19. Jahrhunderts darstellt. Daß er dennoch nicht mehr gedruckt wird, liegt wohl an dem in den letzten Jahren immer wieder erhobenen Vorwurf, "Soll und Haben" sei antisemitisch. Den Vorwurf zieht das Buch durch seinen negativen Helden Veitel Itzig – einen durchtriebenen, ehrgeizigen und hinterlistigen jüdischen Kaufmann – auf sich. Nun ist die Figur des verschlagenen jüdischen Händlers ja geradezu ein Topos der europäischen Literatur des 19. Jahrhunderts, und auch Dickens hat ihr mit seinem "Uriah Heep" Gestalt gegeben. Der Vorwurf des Antisemitismus gegen Gustav Freytag selbst ist jedenfalls völlig unsinnig: In seinem gegen Richard Wagner gerichteten Aufsatz "Der Streit über das Judentum" (1869) plädierte Freytag für eine gemeinsame Anstrengung von Deutschen und Juden zur Zerstörung der Gettostrukturen und zur Integration. Freytag wurde dadurch auch bei den jüdischen Lesern zu einem respektierten Schriftsteller. Er trat dem 1890 gegründeten "Verein zur Abwehr des Antisemitismus" bei und bekämpfte offen den aufkommenden rassistischen Antisemitismus.