Sur une petite île, un pénitencier. Ils sont quatre détenus, quatre jeunes, plus le gardien. Cassage de cailloux dans la carrière, suivi de leur transport dans un vieux wagonnet, et, pour le narrateur, colmatage de la falaise depuis une plateforme treuillée par l’un des détenus, les corvées les plus absurdes se succèdent quotidiennement. Heureusement que le village voisin n’est pas peuplé que de fantômes, qu’y vivent aussi Yliane et son grand-père. Quant au sous-sol de l’île, il est truffé de souterrains qui doivent bien conduire quelque part. Vers la liberté ?
Féroce, bestial, violent, viscéral, le dernier roman de Raymond Penblanc ne manque pas de fasciner son lecteur qu’il secoue et malmène avec la même impétuosité que les vents marins cinglant la côte. Un voyage aux confins de l’inhumain, où l’on glisse presque malgré soi, séduit par l’écriture, aux mots scintillants comme la lame d’un scalpel. Une aventure en soi.