Allongé, j'ai regardé au plafond une araignée tisser sa toile. Fait la connaissance d'Isabelle qui m'a demandé mon prénom. Entendu un « pensionnaire » parler de son suicide par pendaison. Il s'est raté visiblement. Son père a rebouché le trou du plafond et reproduit dessus les mêmes fleurs que son papier peint. Vu Fabienne, la psychologue, raconté mon rêve du cycliste quittant la route pour tomber d'une falaise, rêve qui m'a réveillé car j'ai trouvé la scène burlesque. Fabienne m'a dit que dans tout rêve, nous sommes tous les protagonistes, j'étais donc à la fois le spectateur de la scène et le cycliste. Je me suis donc réveillé avant l'irréparable, comme lorsque j'ai appelé à l'aide Christine, ma compagne, lors de ma crise d'angoisse. Fabienne me dit de ne pas trop écouter les problèmes des autres internés, car je suis une éponge, je prends tout et me rajoute un poids supplémentaire, très mauvais pour mon épuisement psychique et moral. Donc, à partir de maintenant, je me contente d'être aimable et poli...