Quand on se prend d'affection pour un banc ou une couleur, de
quelle pathologie souffre-t-on ? Quand sans raison, on réagit avec
outrance, pourquoi tant de fureur ? Par quel processus nous apparaît un
jour toute la valeur de la vie ? Dans ces huit nouvelles, un fil rouge de
couleur bleue, et un kaléidoscope de gueules cassées : un comptable
fêlé, un amoureux complexé, un obsédé du bleu ou un artiste humilié...
Tous victimes de leur fêlure, de leur folie.
Peindre la fragilité de l'âme humaine, n'est-ce pas décrire le trésor
de vivre ?
Les situations bancales jamais n'apparaissent désespérées. Et, bien
sûr, elles prêtent à rire plutôt qu'à pleurer.
En littérature, Elisabeth Coudol se plaît à dessiner des personnages
brinquebalants et modestes, des personnages de second plan qui
pourtant ont l'étoffe des héros.