Les prisonnières sont les grandes oubliées de la détention, elles ne représentent que 3,7 % de la population carcérale - un peu plus de 3000 sur 77 500 détenus. Voilà pourquoi, pensant à elles, je me répète qu'il doit être bien amer d'être une femme détenue. (...)
Voilà pourquoi également, l'existence et la reconnaissance d'un collectif de détenues, les Pluri'Elles, fait tant de bien et plus encore, est salutaire. Alors suivons Florence et Maryam, deux détenues, à travers leurs actions aux côtés de leurs camarades, au quartier femmes d'une maison d'arrêt. Là, Médecins du Monde a facilité l'émergence d'un groupe chargé d'accueillir, d'informer, d'épauler, de consoler, de guider les filles de la taule. (...)
Oui, ce livre est un beau livre qui, il faut vraiment l'espérer, participera à faire changer l'adage « la prison, tant qu'on est dehors, tout le monde s'en fout ». Une grosse erreur, car la prison c'est nous aussi.