Une fois réconciliées avec notre âme de sorcière –; et ce nom lui-même collectivement intégré –;, une fois notre paysage intérieur transformé, alors que nous avons pu nous relier à notre colère, et parfois notre pouvoir, nous avons encore beaucoup à faire.
Nous allons devoir renouer avec tout ce qui a été effacé, nié, oublié. Pour nous ouvrir au monde dans sa totalité. Nous reconnecter à ce qui constitue notre essence la plus profonde, prendre la vie à bras-le-corps, découvrir notre potentiel de création ainsi que de destruction, embrasser notre ombre. Et y aller !
Ce n'est donc plus dans les bois (ou pas toujours...) que nous allons cacher nos rituels, mais bien au cœur de cités immergées dans la modernité. Grâce à la magie verte, la magie du chaos, la magie du sexe, nous allons poursuivre ici notre reconnexion à notre corps, à la nature, à la spiritualité et à nos sœurs, pour ensuite reconquérir ces espaces dont nous nous étions éloignées, qui nous faisaient encore si peur il y a peu : la place publique, la parole publique... Le moment est venu de s'engager. En fabriquant de l'espoir au bord du gouffre, en y insufflant de la joie, nous ferons notre part au cœur d'un monde qui divague, pour tenter de transformer la peur en conscience, et l'obscur en amour.
La magie est un combat. C'est un art de la transformation, pour soi dans un premier temps, mais surtout pour le monde.