Une femme harassée par un quotidien usant marche au travers de la nuit vers le café du port...
Quand je me suis penchée à la fenêtre, un bateau a traversé la nuit. Je distinguais à peine sa silhouette. Pareil à une guirlande lumineuse, il a glissé en éclairant la surface noire de la mer autour de lui.
J'entends à présent le bruit clair des vagues contre le quai, provoqué par son passage. Le navire était trop loin pour que je perçoive le bruit du moteur. J'ai supposé que c'était un cargo, pas des plus gros. Les lumières ont disparu derrière un immeuble.[...]
Partir, ce n’est pas forcément une décision lentement construite. L’héroïne de Frédérique Trigodet, décrite dans un registre grave, se laissera-t-elle soudain emporter sur les ailes d’un oiseau de mer ?