La petite fille : Je me méfie des cadeaux.
Tristan Dersen : Des souliers rouges...
La petite fille : Le rouge n'est pas une couleur qui me va bien.
Tristan Dersen : Cousus au fil rouge.
La petite fille : Je vous dis, trop criards. Voici l'argent, au revoir.
Tristan Dersen : Tatatatata... Qu'est-ce qui se passe ? Elle est tenace. Petite, as-tu songé à plus tard ?
La petite fille : Plus tard ?
Tristan Dersen : Quand tu seras grande.
La petite fille : Quand je serai grande ?
Tristan Dersen : Tu feras comme bon te semble.
La petite fille : Comme bon me semble ?
Tristan Dersen : Prends-les mais, en attendant, cache-les. Ce sera notre secret. Cadeau.
La petite fille : Cadeau.
Tristan Dersen : Modèle unique, fait main, y en a pas deux dans l'magasin.
(La petite fille prend la boîte à chaussures et sort)
La petite fille : Plus tard, je serai grande, je ferai comme bon me semble...
Tristan Dersen : Ouf ! Ça a failli foirer ! Papy Dersen n'y a pas pensé : les enfants d'aujourd'hui sont coriaces mais j'ai été efficace.
Une orpheline est adoptée par une femme qui lui interdit le moindre souvenir de sa mère défunte.
Attirée par le rouge parce que sa mère aimait cette couleur, la fillette reçoit d'un mystérieux marchand une paire de souliers... rouges. Ces derniers, magiques, l'invitent à danser toute la nuit pour retrouver sa mère morte. Mais quand la petite fille les chausse, les souliers se révèlent maléfiques...
Souliers rouges, tragicomédie noire au dénouement lumineux, est avant tout un conte d'aujourd'hui, sur le deuil, l'adoption et la résilience.