«Pourquoi devrais-je me réveiller alors que la
réalité est encore plus horrible? La réalité n'est qu'une grande raison de boire.»
Écrivain mais aussi alcoolique invétéré, le narrateur livre une «confession» baroque,
fourmillante d'anges et de démons. Mettant ses talents au service de ses compagnons de cure de
désintoxication - qui ont bien du mal à rédiger «le journal de leurs émotions» qu'ils doivent
tenir à la demande des médecins et des psychothérapeutes -, il raconte leur vie «dans le
civil», avant l'hôpital. Il dévoile également son propre univers fantomatique. Après l'Ange
stellaire de son enfance, un nouvel ange est apparu dans sa vie, sous les traits de la belle
Ala-Alberta. N'est-elle pas une hallucination? Existe-t-elle réellement? L'amour aurait-il un
réel pouvoir salvateur? «... Pour tuer cette rhétorique torturante, il fallait que je verse en
moi au plus vite une première rasade de réalité.» Sous les yeux du lecteur s'opère la mutation
salvatrice: d'alcoolique en quête de «meilleur» et de «merveilleux», il devient un écrivain
amoureux de la vie et réussira à percer l'épaisse couche de glace qui, jusqu'alors, l'empêchait
d'affronter les dures réalités de l'existence.
Illustration de couverture: Le
Jugement dernier,