Sous le feu la cendre
Né en 1906 à Ighil Ali, en Algérie, dans une famille kabyle de la vallée de la Soummam, Jean El Mouhoub Amrouche a passé sa jeunesse à Tunis. Sa famille s'était convertie au catholicisme et avait adopté la langue française, langue qui sera celle du poète. Il fut successivement professeur, poète (Cendres, Étoile secrète, Chants berbères de Kabylie...), critique littéraire, animateur de revue (L'Arche, créée avec le soutien d'André Gide), écrivain engagé (« L'Éternel Jugurtha »), intervenant à Radio-France Alger pendant la guerre, puis à Radio-France Paris. Militant de l'indépendance algérienne, il est mort d'un cancer quelques jours après la signature des accords d'Évian.
S'il n'a plus publié de recueil de poésies après 1940, Jean Amrouche n'avait pas cessé d'écrire des poèmes. Ceux qui constituent le présent recueil, retrouvés en marge de son Journal, témoignent que, derrière ses activités multiples, Amrouche était resté un très grand poète.