Sous les ciels de Zeewijk
Si comme l'affirme Pessoa, la saudade est quelque chose que seuls les Portugais possèdent parce qu'ils ont un mot pour la désigner, alors Zeewijk et les confins de la Ligurie occidentale ont superposé leurs formes et leurs frontières pour prouver que la mélancolie peut aussi se traduire en géographie.
Sous les ciels de Zeewijk est une promenade le long des rues d'un quartier d'IJmuiden, un petit village qui se trouve sur la côte hollandaise, pas loin d'Amsterdam. Bâti sur des dunes de sable, IJmuiden remodèle sa géographie urbaine tous les cinquante ans. C'est l'histoire d'un paysage qui ne cesse de changer, de maisons qui, depuis la pose de leur première pierre, arborent leur date de péremption, plus courte que celle des vies de leurs habitants. C'est aussi l'histoire d'une rencontre inattendue, joyeuse et mélancolique à la fois, comme d'ailleurs tout ce qui est de Zeewijk.
Un quartier où la vie est filante comme une étoile.
Sous les ciels de Zeewijk est le roman d'un observateur, mais aussi une cartographie, le journal d'un voyage de la Hollande à la Ligurie, la région italienne protagoniste des belles pages de Marino Magliani. Des pages remplies d'histoires de dunes et de potagers au fond des vallées.