Plaidant pour une collaboration des sciences et disciplines du texte, cet essai questionne le paradoxe qui fait qu'un texte littéraire, tout en étant soumis à d'incessantes variations, reste pourtant la même oeuvre. Cette tension entre permanence et variation est étudiée à partir des « autorécritures génétiques » et intratextuelles (Hugo, Camus et Duras récrivant un de leurs propres textes) et des « hétéro-récritures » intertextuelles (de Perrault à Desnos, Cendrars, Char et Beck). Les mêmes tension et appropriation caractérisent le passage du texte au livre (variations éditoriales des Petits poèmes en prose et des Illuminations) et les traductions (variations exemplifiées par des textes de Kafka, de Borges et de Lewis Carroll revu par Artaud).