Avec beaucoup de douceur, Spartacus le presse : «Je dirai un mot et puis tu
diras un mot. Nous sommes des êtres humains. Nous ne sommes pas seuls.
Tout homme possède un peu de force, un peu d'espoir, un peu d'amour. S'il les
donne à d'autres, alors il en retrouve des réserves inépuisables et sa vie vaudra
la peine d'être vécue. Et crois-moi, gladiateur, la vie est la meilleure chose qui
existe au monde. Nous le savons. Nous sommes des esclaves. Nous n'avons
rien d'autre que la vie, nous savons donc ce qu'elle vaut. Les Romains possèdent
tant d'autres choses que la vie pour eux n'a pas grand sens. Mais nous,
nous prenons la vie au sérieux, et c'est pourquoi nous devons nous efforcer de
ne pas être seuls. Tu es trop seul, gladiateur. Parle-moi un peu.»
Dans un empire ravagé par la corruption et l'arbitraire, où les puissants
s'engraissent sur le dos des esclaves, un fils et petit-fils d'esclaves, Spartacus,
se met dans l'esprit de changer le monde. À la tête d'une troupe d'opprimés
galvanisés par la légitimité de leur révolte et surpris par leur propre force, il
fera trembler Rome deux ans durant. Spartacus rappelle que rien ne justifie
d'accepter indéfiniment l'injustice - et qu'un soulèvement est si vite arrivé.